Avec 13 romans regroupés en 3 « séries », l’œuvre de Dominique Sylvain constitue elle aussi une exploration de la société française. Il sera intéressant de la confronter à celles de Dominique Manotti, Patrick Pècherot et Marc Villard que nous recevons également le 14 juin.
Les romans de Dominique Sylvain sont sans doute les plus purement « policiers » par rapport aux trois autres auteurs que nous recevons ce samedi. Ce sont peut-être aussi les plus « trash » (encore que par rapport à Marc Villard, il faudrait voir). Je ne veux pas dire que les personnages de Manotti ou Pècherot soient des anges, mais Dominique Sylvain n’hésite pas à nous faire côtoyer des monstres. Ses flics et enquêteurs divers sont également des personnages pour le moins décalés, complexes et attachants. Mais ça rigole pas dans les rapports qu’ils ont entre eux …et avec les criminels qu’ils pourchassent. Dominique Sylvain n’hésite pas à nous décrire les particularités de petits milieux (artistes, musiciens, journalistes), souvent marginaux. Recommandé chaudement pour ceux qui aiment les intrigues à rebondissements nombreux.
Il faut faire une place particulière à Louise Morvan, privée étonnante et hargneuse quand on lui marche sur les pieds. Mais surtout perspicace et inventive dans des enquêtes difficiles, voire savamment embrouillées. Dominique Sylvain nous la montre également (avec une empathie contagieuse) dans les rapports amoureux ou de séduction qu’elle entretient (ou suscite) avec les hommes. Ce qui devient complexe quand un des plus marquants dans sa vie est aussi le chef de la Crim.
Mais je n’ai pas (encore) tout lu, ce qui me laisse des pans entiers à approfondir.
On peut trouver de nombreux renseignements et une présentation de tous ses livres sur son site (en cliquant ICI).