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  • La Nouvelle Réserve à Limay : allons-y !

    nouvelle reserveJ’ai mis du temps à écrire quelque chose (trop occupé!!!), mais cela fait des semaines que je profite de cette nouvelle librairie dans le Mantois…comme client.

    Et à chaque fois je rencontre l’un ou l’autre de nos anciens clients, parfois venu pour la première fois dans ce nouveau lieu.

    Y aller est très simple. On est à 800 mètres de la Collégiale de Mantes, on traverse la Seine. Après le rond-point on prend en face l’avenue qui monte : premier feu rouge à droite et on y est (à côté du marchand de bois Accolet) 5 rue du Maréchal Foch à Limay (un peu plus guerrier que notre avenue Jean Jaurès!).

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    Faites -vous à votre tour votre opinion. Mais beaucoup d’anciens amis de La Réserve ont trouvé là de nouvelles habitudes, de nouveaux tempéraments et de nouveaux visages (sauf Claire qui était avec nous à Mantes-la-Ville la dernière année. Des livres à acheter et des rencontres avec des auteurs. Et plein d’autres choses.

    Ci joint un article des Nouvelles des 2 rives qui dit assez bien les choses.

     

  • Pour nous retrouver, il y a également la page Facebook

    http://www.facebook.com/librairielareserve

  • Le site de La Nouvelle Réserve

    IMG_7872Ils ont désormais un site avec pour l’instant essentiellement les renseignements pratiques (pour y aller, commander un livre), et l’agenda des nombreuses activités et rencontres avec des écrivains.

    Et surtout, allez les voir pour acheter et commander des livres!

[Peut-on guérir de la barbarie ?], de Daniel Oppenheim (éd. DDB)

par Marie-France Bied-Charreton
Peut-on guérir de la barbarie, s’interroge Daniel Oppenheim dans ce chemin initiatique qu’il nous fait partager vers l’authentique de la souffrance éprouvée par ceux qui sont partis dans les camps d’extermination, au travers des dires de ceux qui en sont revenus.

[Les Désorientés], d’Amin Maalouf (éd. Grasset)

par Laurence Pillet
Une réflexion sincère sur les relations Orient/Occident, sur les traumatismes causés par la guerre libanaise, sur ce qu’on est à vingt ans, aux idées révolutionnaires que l’on nourrit à cet âge-là, et ce qu’il en reste un quart de siècle plus tard . Sur l’engagement et les compromissions, la loyauté et la corruption, sur le passé que l’on a peur de revisiter, sur l’amitié, l’amour, la tolérance, sur sa présence au monde et la place qu’il faut y trouver.

[Arrive un vagabond],  de Robert Goolrick (éd. Anne Carrière)

par Laurence Pillet
Après « Féroces », le bouleversant roman autobiographique de Robert Goolrick, on retrouve, superbement écrit, le thème de l’enfance blessée, de l’innocence trahie par des adultes fragiles et instables.

[Vie et luttes des Sans Terre au sud du Brésil], de Susana Bleil (éd. Karthala)

par Marie-France Bied-Charreton
Un livre extraordinaire, par une sociologue brésilienne, sur une occupation de terres au Parana. Avec une préface de Luc Boltanski.

[Le Jeu des ombres], de Louise Erdrich (traduit par I. Rheinharez, éd. A. Michel)

par Marie Fournier
Irène découvre que Gil, son mari, lit en cachette son journal intime. Elle décide d’écrire un autre journal, pour transcrire ses vrais sentiments et pensées. Un roman à la fois très intime et universel tout en étant un témoignage personnel sur l’histoire collective des peuples indiens d’Amérique.

[Fermeture éclair], de Carl Aderhold (éd. J.-C. Lattès)

par Tiennot Grumbach
Ce livre aborde de front dès sa première partie un sujet peu abordé dans les romans : l’emploi, ou plutôt sa perte, les délocalisations et leurs conséquences, individuelles et collectives.

[Une chasse au pouvoir], de Marie Desmartis (coll. Les ethnographiques, éd. Anacharsis)

par Sylvaine Thurin
Un portrait ethnographique d’un petit village des Landes, qui se lit comme un roman. Et qui, en décrivant au jour le jour les conflits, les peurs, les rumeurs, nous en apprend beaucoup sur nous-mêmes.

[La Muraille de lave] d'Arnaldur Indridasson (éd. Métailié)

Dans La Muraille de lave, plusieurs affaires s’entre-croisent , sur fond de crise financière imminente. Alors que le commissaire Erlendur, figure typique du policier nordique, sombre et taciturne, est toujours en vacances dans les fjords de l’Est à la recherche de son passé… Heureusement qu’il y a son adjoint, Sigurdur Oli !

Trois romans, trois femmes écrivains : une littérature originale et un univers singulier.

par Laurence Pillet
Trois romans, trois femmes écrivains qui nous font découvrir une littérature originale et un univers singulier : Cécile Coulon, Marie Sizun et Leonor de Recondo.

[La France rouge. Un siècle d'histoire dans les archives du PCF 1871-1989], par B. Fuligni, éd, Les Arènes, 2011

par Sylvaine Thurin
En famille, les plus jeunes découvriront l’histoire et l’essor de ce parti et leurs aînés revivront une époque riche et intense où le communisme était de tous les débats et de tous le combats.

[La France noire, trois siècles de présences], dirigé par Pascal Blanchard, éd. La Découverte

par Sylvaine Thurin
Un album de famille d’une histoire française à part entière, avec une très belle iconographie. Par une équipe d’historiens plus que reconnus sur ce sujet.

par Laurence Pillet
Ce livre permet de comprendre les enjeux et les dangers liés à l’exploitation des gaz de schiste, un problème qui touche à la fois des questions d’environnement et de société.

par Habiba Dovas
Véritable voyage sensoriel (quartiers arabes) avec ses vendeurs ambulants de boissons, de friandises mais aussi d’épices qui exhalent de toute part ; cette ville surpeuplée, ce fourmillement humain me rappellent les œuvres de N.Mahfouz (grand écrivain égyptien et prix Nobel). Un grand coup de coeur de l’année 2011.

[Turquetto] de Metin ARDITI (éd. Actes Sud)

par Habiba Dovas
L’œuvre d’Arditi nous rappelle, par son thème (l’art) et son atmosphère, l’inoubliable œuvre de Mathias Enard Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants, tout en abordant aussi des thèmes toujours d’actualité, tels que l’intolérance mais aussi la filiation. Une œuvre empreinte de sensualité, un hymne à l’art et à la beauté !

[Ces âmes chagrines] de Léonora Miano (éd. Plon)

« Ces âmes chagrines » termine la deuxième trilogie de Léonora Miano,consacrée aux Afropéens. Ce roman fait vivre, à travers des personnages attachants et profonds, la réflexion de l’auteure autour de la conscience de couleur, de la pensée et du penser noirs, non plus vus de l’intérieur du « Continent » africain mais cette fois au « Nord ».

[Une femme fuyant l'annonce] de David Grosman (trad. S. Cohen, éd. du Seuil)

par Marie Fournier
Une femme fuyant l’annonce est d’abord un vrai récit romanesque construit autour d’un personnage féminin d’une rare force. Avec un côté Jules et Jim en Israël.

[Anatomie d’un instant]  de Javier Cercas (éd. Actes Sud)

[par Laurent Gayme]
Ce livre est une enquête, au sens policier (roman policier) du terme, passionnante et instructive sur la fin du franquisme et la transition vers la démocratie, et qui se clôt sur une sorte d’égo-histoire, le prologue d’un roman. Une très intelligente leçon d’anatomie.

[Le livre de Dave] de Will Self (trad. Robert Davreu, éd. de L'Olivier)

[par Nathalie Goldgrab] Accrochez vos ceintures : turbulences en vue… Décollage immédiat pour le « monde joujouesque » d’un drôle de Gus promu au rang de divinité !

Entremonde de Nail Gaiman et Michael Reaves (éd. Au diable Vauvert)

par Magali Leguy
Un roman de science-fiction bien mené, destiné aux rêveurs et à tous les observateurs d’étoiles !

[Neverwhere] de Nail Gaiman (éd. Au diable Vauvert)

par Magali Leguy
Et si la station Michel-Ange renfermait, loin dans ses sous-sols, un peintre qui continuerait à élaborer ses fresques ou bien un ange réel ? Et si la station Palais Royal se transformait en une demeure aux salles remplies de chandelles et à la cour peuplée de serviteurs ? Suivez Neil Gaiman !

[Que font les rennes après Noël] de Olivia Rosenthal (éd. Verticales)

[par Nathalie Goldgrab]
« L’homme est un loup pour l’homme »…

Olivia Rosenthal dissèque l’évolution d’une petite humaine comme un chercheur dissèquerait un rat en laboratoire en exploitant le thème de a symbolique de l’animal.

[Les jeux de la nuit] de Jim Harrison (trad. Brice Matthieussent, éd. Flammarion)

[par Nathalie Goldgrab]
Jim Harrison est de retour : embarquement immédiat pour le Grand Ouest américain, ses lacs, plaines et forêts, ses indiens et ses vieux cow-boys, la pêche, la chasse, l’alcool, le sexe, la littérature…
Tous les thèmes de prédilection de l’auteur se retrouvent dans ce recueil de trois nouvelles qui célèbrent la nature et la liberté, en constante opposition à la sauvagerie et brutalité de notre environnement social.
Trois portraits bienveillants et tendres dans des paysages grandioses, loin des figures sombres des westerns crépusculaires.

[Féroces] de Robert Goolrick (trad. Marie de Prémonville, éd. Anne Carrière)

[par Nathalie Goldgrab]
Un livre coup de coeur et un sacré coup de poing.
«Ecrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit.»

[Elle avait des yeux verts] de Arnost Lustig (trad. Erika Abrams, éd. Galaade)

[par Nathalie Goldgrab]
« Toutes mes héroïnes me sont proches, car elles ont essayé de vivre une vie bonne et accomplie, mais peu d’entre elles l’ont réussie, parce qu’ainsi va le train du monde. » Arnošt Lustig aborde dans son roman le thème de la prostitution forcée, organisée par l’état nazi sur le front militaire.

La version papier de cette lettre est disponible à la librairie.

[CosmoZ] de Claro (éd. Actes Sud)

[par François Duchamp]
Les personnages du « Magicien d’Oz », cet hyper-classique de la littérature jeunesse américaine (dont tout le monde se délecte, de 7 à 77 ans) échappent à la fiction de leur auteur pour traverser le vingtième siècle.Féérique et terre-à-terre, drôle et grave, disert et efficace, plein d’amour et de haine, ce roman nous embarque pour un voyage troublant où l’enfance a le goût du meurtre.

A lire un article de Jade Lindgaard et Nicolas Haeringer paru dans la revue Mouvements reposant sur une interview d Jacques Verlhac et Stéphane Bernard.

[Le Cœur régulier] d' Olivier Adam (éd. de  l’Olivier)

[par Sylvaine Thurin]
Sarah a fui la France et une vie trop normalisée et sans saveur pour comprendre comment son frère, maniaco-dépressif ,avait trouvé l’apaisement auprès de Natsume, un homme mystérieux. Elle rencontre Natsume, mais aussi une facette ignorée de son frère, et c’est surtout une rencontre avec elle-même que va faire Sarah.

[Une bien étrange attraction] de Tom Robbins (trad. François Happe, éd. Gallmeister, coll. Americana)

[par Nathalie Goldgrab]
Si vous aimez les histoires déjantées mâtinées de mysticisme et de philosophie pratiqués en dilettante, les héros saugrenus et les narrateurs qui ont des hémorroïdes ; si un pastiche de la culture hippie vous tente malgré un décalage de près de quarante ans qui fait que certaines audaces littéraires ou subversions éhontées passent aujourd’hui inaperçues ; si vous aimez le style frénétique et bouillonnant de Tom Robbins qui excelle à relier dans une phrase des éléments dont la combinaison est follement incongrue ; si vous êtes prêts à subir un feu d’artifices d’imagination débridée qui vous bombarde l’esprit comme le harcèlement d’une guêpe lors d’agapes estivales, alors cette bien étrange attraction est faite pour vous !

[Un employé modèle] de Paul Cleave (trad. Benjamin Legrand, éd. Sonatine)

[par Nathalie Goldgrab]
Une nouvelle histoire de serial killer… en séries.
Joe-le-Boucher dans la vie privée se transforme en Joe-le-Lent dans la vie publique. A son travail, qu’il trouve dégradant mais qui lui permet à la fois de couvrir ses agissements et ses arrières, Joe à un QI de 70 environ, dans ses meilleurs jours. Le gentil benêt, quoi, avec sa serpillière et son seau, il en est même attendrissant…

Mais dès qu’il vaque à ses occupations personnelles, cet employé modèle se transforme en un « nettoyeur » machiavélique et rusé, aux stratégies élaborées et aux déductions inspirées. Epris de justice, il traque l’imposteur, le traître, le copieur qui a osé lui imputer un crime qu’il n’a pas commis.

Cette petite plongée dans l’univers mental d’un détraqué de 9 ans d’âge affectif est plutôt burlesque et presque rafraîchissante… Allez-donc savoir pourquoi, mais on dirait presque une farce ! Même pas peur…

[La malédiction des colombes] de Louise Erdrich (trad. Isabelle Reinharez, éd. Albin Michel)

[par Nathalie Goldgrab]
Au son d’un violon presque magique, des destins individuels et familiaux vont s’entrechoquer, résonner entre eux, créer un labyrinthe de tensions dramatiques et de secrets bien gardés, un maillage inextricable d’intérêts, d’émotions et de sentiments, un enchevêtrement de fils de vie comme animés par les Moires implacables et facétieuses.

Louise Erdrich, fille métis d’une indienne et d’un américain d’origine allemande, nous conte avec rondeur cette histoire sépia à travers plusieurs narrateurs qui confrontent leurs différents points de vue et entremêlent les récits au passé et au présent. Chacun à sa manière livre une bribe de la vérité, dévoile un aspect de sa vie ou de celle de ses proches, apporte une pierre à l’édifice local, témoignage vivant et humain d’une petite fabrique de l’histoire en kaléidoscope.

[Rosa candida] d' Audur Ava OLAFSDOTTUR (traduit de l'islandais, éd. Zulma)

[par Josiane Lejeune]
Sensibilité, justesse psychologique, clarté et poésie de l’écriture, situation originale, tout concourt à rendre les personnages attachants.

Bref, un bonheur de lecture qui rappelle en écho l’écrivain finnois Paasilinna, et toute la saveur étrange et lumineuse de la littérature scandinave. Une littérature reposante, où tout est dédramatisé sans mièvrerie et cependant très réaliste.

[La Ballade de Lila K.] de Blandine LE CALLET (éd. Stock)

[par Josiane Lejeune]
La ballade de Lila K. est un roman troublant et attachant, un livre qu’on ne lâche pas tant le personnage principal semble crédible, tant les dérives du fonctionnement social sont vraisemblables et inquiétantes. Subtile alliance entre tendresse et violence, voici un excellent roman, à la fois sensible et pudique, original et inquiétant.

[L'éternité n'est pas si longue] de Fanny Chiarello (éd. de l'Olivier)

[par Nathalie Goldgrab]
« La plupart des gens qui m’entourent me considèrent comme une miraculée mais depuis mon coma, il y a pourtant presque deux ans maintenant, seule la quête d’une vérité supérieure est capable de m’enthousiasmer… »

[Purge] de Sofi Oksanen (trad. Sébastien Cagnoli, éd. Stock / La Cosmopolite)

[par Nathalie Goldgrab]
« Purge » retrace donc la rencontre entre deux femmes et deux générations dans un pays au passé politique mouvementé l’Estonie. Le vacarme assourdissant de la violence historique va se mêler aux existences personnelles tragiques. Des liens cruels mais indéfectibles vont se tisser entre les deux femmes. Des personnages intenses, vibrants, extraordinairement convaincants.Une jeune auteure audacieuse et talentueuse : résolument à lire et à suivre…

[Metropolitan t.1] de Julien et Laurent Bonneau (éd. Dargaud)

[par Magali Leguy]
Metropolitan est polar psychologique qui met aux prises un policier avec un tueur psychopathe. Julien et Laurent Bonneteau nous plongent dans un univers parisien très contemporain.

[Eloge du carburateur], M B. Crawford (éd. La Découverte)

[par Sylvaine Thurin]
Sous-titré « Essai sur le sens et la valeur du travail », » L’Eloge du carburateur » nous explique que cette distinction fabriquée par « l’économie du savoir » tend à aliéner les salariés des grandes bureaucraties, où tout est fait pour appauvrir la pensée critique et la réflexion au profit du rendement.Cet essai qui se base sur l’expérience de son auteur est tout à la fois récit (souvent drôle), réflexion philosophique et sociologique.

[Charlotte Gainsbourg mon amour] de Fabrice Tarrin (éd. Delcourt)

[par Magali Leguy]

[En cuisine] de Monica Ali (trad. Isabelle Maillet, éd. Belfond)

[par Marie Fournier]
« En cuisine » est à la fois un polar sombre dénonçant les formes modernes de l’esclavage à Londres et unechronique familiale douce-amère au sein d’une communauté provinciale touchée par le déclin industriel et le racisme ordinaire.C’est aussi plongée jubilatoire dans la fournaise des cuisines d’un palace londonien.

[Une sacrée Mamie], de Shimada Y. et Ishikawa S. (éd. Delcourt)

[par Sylvaine Thurin]
L’histoire d’une singulière vieille dame pleine de ressources et de son petit-fils. Manga initiatique, Une sacrée Mamie nous apprend l’art de la simplicité qui nous manque tant aujourd’hui. Dans la lignée de la « Puissance des pauvres » de Majid Rahnema !

[Le Jour de la gratitude au travail], d' Itoyama Akiko (éd. Picquier poche)

[par Magali Leguy]
Voici deux récits étonnants, teintés de dérision et de surréalisme. Akiko ITOYAMA sait nous faire rire et garder le sourire même lors d’instants difficiles. Encore un écrivain du pays du soleil levant qui nous enchante !

[Le postier Passila], d'Alain Beaulieu (éd. Actes Sud)

[par Nathalie Goldgrab]
Un roman canadien pétri de réalisme magique.

[La mort, entre autres] de Philip Kerr (trad. Johan-Frédérik Hel Guedj, éd. du Masque)

[par Nathalie Goldgrab]
Nous voilà donc plongés dans un récit avec du rythme, de la perfidie, de la dissimulation, du crime, de l’hypocrisie, du mensonge, de la compromission et de la corruption ; le tout sur une trame historique des plus glauques, avec des personnages souvent abjects et des motivations infâmes. Mais fort heureusement, nous sommes accompagnés dans cette sombre histoire par l’impertinence sans concession et l’humour noir ravageur de notre Bernie au charme si attachant.

[Une douce flamme] de Philip Kerr (traduit par Philippe Bonnet, éd. du Masque)

[par Nathalie Goldgrab]
Philip Kerr parvient brillamment à décrire le Berlin décadent et son contexte politique tourmenté qu’il éclaire de façon discrète mais efficace par des explications s’insérant adroitement dans le récit. Se basant sur le livre « La auténtica Odessa » d’Uki Goni, journaliste argentin et membre de la commission d’enquête sur les activités nazies en Argentine (CEANA), il mêle fiction et réalité historique avec beaucoup de maestria. Pour enfoncer le clou sur le passé trouble de l’Argentine, le romancier n’hésite pas à prolonger la « directive Onze 11 » historique par une « directive Douze » fictive à nous glacer les sangs.

Ce récit palpitant est une excellente introduction à cette page de l’histoire contemporaine qui nous réserve encore certainement des surprises (voir la polémique autour des archives concernant Adolf Eichmann et sa fuite en Argentine détenues par les services secrets allemands).

[Blog] de Jean-Philippe Blondel (Actes sud junior)

[par Nathalie Goldgrab]
Oscillant entre agacement, tendresse, condescendance et admiration, notre narrateur va alors faire un plongeon dans le passé de son père et le découvrir sous un nouveau jour. Peu à peu, il va toucher du doigt comment un jeune homme plein d’ambitions peut se retrouver cassé prématurément par la vie et comment il doit renoncer douloureusement à ses rêves. Peu à peu, la toute puissance de son adolescence va se confronter à la fragilité de la vie et s’écorcher à la dure réalité de la perte et de la culpabilité.

Un roman très touchant sur l’adolescence, tout en finesse et profondeur.

[Sur la route (le rouleau original)] de Jack Kerouac (trad. J. Kamoun, Gallimard coll.)

Pas facile de nos jours d’appréhender ce récit issu d’une autre époque, d’un autre pays, d’une autre génération aux attentes et expériences si éloignées des nôtres. Pourtant, près de soixante ans plus tard, le lecteur ressent l’urgence, la soif d’absolu, la quête de ces jeunes fous à qui certains bien pensants auraient rêvé de botter les fesses. Certes ils peuvent paraître grandiloquents, pêcher par un excès de candeur jusqu’à en devenir ridicule. Aux yeux de beaucoup, ils ne sont que jeunes gens, parfois délinquants, souvent immatures et irresponsables. Mais leur sincérité est touchante et leurs aspirations universelles et intemporelles. Témoignage d’une époque, d’une jeunesse, d’un pays et précurseur influent, ce roman reste toutefois un grand classique de la littérature mondiale.

[Kasane tome 2], de Gou Tanabe (éd. Kana)

Vous ne serez pas déçus par ce second tome des aventures horrifiantes et fantasmagoriques du jeune Shinkichi. Un dessin formidable de précision et de style.

[Cadavre exquis], de Pénélope Bagieu (coll. Bayou, éd. Gallimard)

[par Magali Leguy]
BD. Une fable enjouée et pleine de réalisme. Un plaisir pour les yeux et pour le moral !

[Sheol], de Dogado (coll. Mirages, éd. Delcourt)

Une atmosphère sombre et suspecte. Un graphisme étonnant, des contre-plongées très réussies. Très agréable.

[Mon cauchemar et moi], de Yohan Sacré (éd. Manolosanctis)

[par Magali Leguy]
BD. Une fable onirique et poétique dans un décor proche de celui de Tim Burton ou de Miyazaki.

[Zuleika Dobson] de Max Beerbohm (éd. Monsieur Toussaint Louverture)

[par Nathalie Goldgrab]
Ce texte, publié en 1911, est un véritable petit joyau d’écriture. Fin, élégant, pittoresque, drôle, parfois sarcastique, ce roman retrace l’aventure de Zuleika Dobson, femme fatale en visite à Oxford chez son grand-père.
Badinage satirique et drame romantique tout à la fois, Zuleika Dobson est une « fantaisie » où le frivole le dispute à la gravité, la noblesse à la mondanité, l’extravagance à la fatuité. Outre « le sublime et le grotesque » chers à Hugo, l’auteur ajoute ici un troisième ingrédient : l’humour, qui donne lieu à de réjouissants dialogues effrontés et des scènes baroques non moins cocasses.

[Bellefleur] de Joyce Carol Oates (traduit par Anne Rabinovitch, éd. Stock)

[par Nathalie Goldgrab]
Restez concentrés, reportez-vous souvent à l’arbre généalogique indispensable, soufflez de temps en temps (les lectures en apnée ne sont pas recommandées) et laissez-vous emporter par la plume romanesque d’une magicienne des mots.

[Peine maximale], d'Anne Vantal (éd. Actes Sud junior)

Trois jours de cour d’assises, lors du procès d’un jeune homme de vingt-cinq ans. Le rythme du récit chronologique et les différents points de vue qui alternent de personnage en personnage maintiennent un suspens et un intérêt constant. On ne peut s’empêcher de prendre le rôle d’un treizième juré.. . Vous auriez voté quelle peine, vous ?

[Le Nazi et le Barbier] E. Hilsenrath (trad. Zilberfarb et Stickan, éd. Attila)

par Nathalie Goldgrab
Dans « Le Nazi et le barbier », Hilsenrath adopte un point de vue provocateur : le nazisme et l’Holocauste sont pour la première fois évoqués sous l’angle du bourreau, mais à travers une satire baroque énoncée avec un détachement cru et une ironie mordante. Le tout servi par une écriture truculente et fantasque.

[Un pays à l'aube], de Dennis Lehane (coll Thriller, éd. Rivages)

[par Nathalie Goldgrab]
Publié en 2009, ce roman n’est pas le dernier « thriller » de Dennis Lehane. Non, il s’agit en fait d’un roman au souffle épique, retraçant un épisode historique de la ville de Boston sur fond de tensions sociales et manipulations politiques. Il s’ouvre au moment ou prend fin Contre-jour, de Pynchon, c’est à dire à la fin de la première guerre mondiale.
(…)
Dennis Lehane nous décrit la ville, ses quartiers, ses habitants, avec une belle puissance d’évocation. Il nous fait vivre les émeutes de l’intérieur, illustre brillament la montée du Red Scare, décortique les manipulations politiques, les stratégies syndicales, les rouages de la société américaine de cette époque. Il convoque de grandes figures de l’histoire américaine…

[Notre besoin de consolation est impossible à rassasier], de Stig Dagerman (éd. Actes Sud)

par Nathalie Goldgrab
Écrit en 1952, ce texte intense, fervent et glaçant tout à la fois, est certes très exigeant. Stig Dagerman, jeune homme idéaliste tourmenté, très certainement hypersensible et d’une acuité impressionnante malgré son jeune âge, livre ses considérations sur la liberté de l’homme, l’emprise du désespoir, la difficulté de vivre, le salut de la création…

[La ligne de sang], de DOA (coll Folio policier, éd. Gallimard)

[par Nathalie Goldgrab]
Belle réussite que ce roman à l’assemblage périlleux de genres disparates qui confinent parfois au scabreux, mais qui détient cependant la clé de quelques heures de lecture prenante et frémissante.

[Les Lieux sombres], de Gillian Flynn (éd. Sonatine)

Tout en nuances, Gillian Flynn arrive à distiller au cours de son récit une insidieuse mélancolie qui fait de ces « lieux sombres » une lecture prenante et attachante.

[Mort de Bunny Munro], de Nick Cave (éd. Flammarion)

Je l’ai lu d’une traite. Pourtant, il m’est arrivé souvent de vouloir décrocher, écœurée. Trop cru. Trop effrayant. Grotesque. Et puis non, j’étais scotchée : jusqu’à la lie. Et quand j’ai refermé le livre, j’étais vaguement nauséeuse. Je ne me sentais pas fière : comme si j’avais regardé à travers le trou d’une serrure et […]

[Le souffle de l'Ogre], de Brigitte Aubert (Fayard noir)

Brigitte Aubert nous convoque au pays des contes de notre enfance. Nous retrouvons donc avec bonheur le Petit Poucet, le Chat botté, Peau d’âne, Blanche Neige, Riquet à la Houpe, Barbe Bleue, Hansel et Gretel et autres fées et princesses issues de l’imagination fertile de Charles Perrault ou des frères Grimm. Dans un maelström virtuose, […]

[L'Horizon], de Patrick Modiano (éd. Gallimard)

Bosmans, homme de lettres, est à la recherche d’une femme qu’il a connue quelques décennies plus tôt, une femme-miroir qui lui ressemblait étrangement, dont il était certainement amoureux.

« Ils n’avaient décidément ni l’un ni

[Un voile. Un certain mois de juin (journal)],  de Bérangère Lefranc (éd.Michalon)

Artiste plasticienne, Béatrice Lefranc a décidé d’éprouver, pendant un mois, le vécu et le ressenti d’une femme entièrement voilée. Ce livre est son journal.

[Treize raisons], de Jay Asher (coll. Wiz, éd. Albin Michel)

Autant un roman qu’un polar, autour du suicide d’une lycéenne. Une véritable enquête au cœur des émotions d’un personnage fragile, pur et solitaire.

[Les Enfants de la veuve], de Paula Fox (éd. Joëlle Losfeld)

Publié en 1976 et réédité en France aujourd’hui, « les enfants de la veuve » est une nouvelle incisive et grinçante sur le thème de la famille, de l’amour filial et maternel, des relations humaines écrasées par des egos surdimensionnés.

[Un train nommé Russie]  de Natalia Klioutchareva  (traduit par Joelle Roche-Parfenov - éd. Actes Sud)

Ce premier roman de Natalia Klioutchareva nous immerge dans l’univers de la Russie par-delà les siècles.

Mon amour ma vie] de Claudie Gallay (coll. Babel et Babel J, éd. Actes Sud)

Claudie Gallay nous livre un roman fort en émotions et plongé dans l’univers à la fois triste et magique des Tsiganes. Une plume déroutante, poétique. Un beau voyage.

[Kasane], de Gou Tanabe (éd. Kana)

Un dessin vraiment saisissant grâce à des expressions très marquées et à des jeux d’ombre et de lumière

[Le Quai de Ouistreham] de Florence Aubenas (éd. de l'Olivier)

C’est un plongeon au cœur de la précarité que nous effectuons auprès de Florence Aubenas. Avec elle, nous partageons le quotidien fragile d’une dizaine de précaires, devenus des quasi-personnages de roman. Sur le ferry, nous tanguons, éponge à la main, dans la frénésie du métier ingrat et éprouvant de femme de ménage. A Pôle-Emploi, nous […]

[Mort en lisière] de Margaret Atwood (coll Pavillons poche, éd. R Laffont)

Dix récits : la plupart racontés par des femmes. Ces nouvelles ont en commun la solitude et les questions existentielles d’un personnage face à un événement décisif dans sa vie.

[No et moi] de Delphine de Vigan (éd. J’ai lu)

Un roman touchant et émouvant. Une amitié naissante entre deux personnalités opposées. Delphine de Vigan sait relater la réalité de notre société et dépeindre nos sentiments.

[Mon enfant de Berlin], d'Anne Wiazemsky (éd. Gallimard)

« Mon enfant de Berlin » est un roman autobiographique relatant l’histoire des parents de l’auteur. Claire est une jeune infirmière qui travaille pour la Croix Rouge française durant la guerre en 1945. Elle est la fille d’un écrivain/critique célèbre: François Mauriac . Un roman qui peut nous faire ressentir la nostalgie des récits de nos grands-mères , adolescentes durant cette période.

[Les Visages], de Jesse Kellerman (éd. Sonatine)

Les éditions Sonatine nous livrent à nouveau un roman policier original, tant par son style narratif empreint d’autodérision sur les polars en général que par l’habile imbrication d’une saga familiale lourde de secrets et d’une trame policière inhabituelle se déroulant dans le milieu de l’art contemporain. Par un jeune auteur, fils des écrivains Johnatan et Faye Kellerman.

[Etranger à Berlin], de Paul Dowswell  (éd. Naïve)

Ce roman aborde la question de la résistance allemande au régime nazi. Au-delà, il invite à réfléchir sur la passivité, la prise de conscience et l’engagement sur le terrain de la politique et des idées. A recommander aux adolescents… mais aussi aux adultes !

[Oscar Pill, la révélation des Médicus], d'Eli Anderson (Albin Michel)

Un thriller original pour jeunes ados, avec pour trame un voyage initiatique à l’intérieur du corps humain. Ce premier volume ne laissera sûrement pas le jeune lecteur indifférent.

[La Mécanique du cœur], de Mathias Malzieu (éd. J'ai lu)

Les adultes seront émerveillés par ce conte pour grands enfants, dont l’auteur n’est autre que Mathias Malzieu, chanteur du groupe français « Dionysos » , et qui nous révèle , cette fois par écrit, son talent de conteur.

[Sexualité et prison], d'Arnaud Gaillard (éd. Max Milo)

Ouvrage très réussi , Sexualité et prison pourrait rapidement devenir un livre de référence pour les chercheurs en sciences sociales, les travailleurs sociaux…et on l’espère pour la Garde des Sceaux.

[L'Afrique au crépuscule], de Nick Brandt (éd. de La Martinière)

Un peu d’humilité dans ce monde de brutes. Ce livre de photographies spectaculaires est un hommage vibrant à un monde en train de disparaître. Nick Brandt immortalise les animaux sauvages de l’Afrique de l’Est, du Kenya à la Tanzanie. Mais il s’agit ici, non pas d’images documentaires, mais de véritables portraits dans un noir et […]

[Contre-jour], de Thomas Pynchon (Points)

Ce récit foutraque et loufoque s’ouvre sur l’exposition universelle de Chicago en 1893 et se ferme 1200 pages plus loin dans les années suivant la Première Guerre mondiale.
[Contre-jour] est une fanfare assourdissante dont on ne peut s’empêcher de siffler la mélodie.

[Fille noire, fille blanche], de Joyce Carol Oates (éd. Philippe Rey )

Pennsylvanie, 1974 : le traumatisme de la guerre du Viêt-Nam est encore douloureux, le scandale du Watergate vient d’ébranler l’administration Nixon et entacher son credo « la loi et l ‘ordre », les luttes violentes des années 60 ont permis au mouvement des droits civiques d’amorcer une meilleure intégration de la population noire dans la société. C’est dans cette Amérique bousculée et en pleine mutation que deux jeunes filles de 18 ans partagent la même chambre au Schuyler College.

[Chantier interdit au public], de Nicolas Jounin (éd. La Découverte)

L’enquête de Nicolas Jounin nous donne à voir et nous aide à comprendre les rouages du BTP. En s’immergeant en tant qu’ouvrier, il nous livre ici des clés de compréhension indispensables pour saisir la montée des incertitudes touchant un nombre croissant de travailleurs en France.
Pour son premier livre publié, c’est un coup de maître, on en redemande !

[La moustache], de Tahsin Yücel (Actes sud)

« Un Turc sans moustache est comme une maison sans balcon », dit un proverbe turc ; et c’est ce que nous illustre cette fable qui raconte l’histoire hautement symbolique d’une exceptionnelle moustache turque, noire, épaisse, brillante, en forme de guidon de vélo, derrière laquelle se cache Cumali, fils d’un notable de village, quelque part en Anatolie.

[Le ciel de Bay City], de Catherine Mavrikakis (Sabine Wespieser éd.)

Ce livre est un témoignage littéraire de ce que l’historienne Nadine Fresco a appelé « le trou noir, béant, vertigineux, d’années indicibles », le « noir mystère d’avant leur naissance1 », le traumatisme de la deuxième génération dont héritent les enfants des survivants de la Shoah. C’est l’illustration du « complexe vampirique » défini par la psychanalyste Pérel Wilgowicz  : […]

[Un soupçon légitime], de Stefan Zweig (éditions Grasset)

Voici, en ce mois d’octobre sur les tables de la librairie, une nouvelle inédite de Stefan Zweig qui me fait saliver d’avance : je repense aux heures merveilleuses passées à lire la Pitié dangereuse, la Confusion des sentiments, la Nuit fantastique sans oublier bien sûr les nouvelles plus connues que sont  24 heures de la vie […]

[Les Aubes écarlates : Sankofa cry], de Léonora Miano (éd. Plon)

Au-delà de l’histoire inimaginable d’un enfant soldat, Les Aubes écarlates poussent un cri : Sankofa, celui des esprits oubliés. Enchaînés entre la vie et la mort, ils réclament réparation. Ce sont les esprits de la traite négrière et de tous ceux que les vivants ont oubliés. Or il faut retourner aux sources pour rechercher ce […]