Nous sommes à Cuba au début du XXe siècle. Le narrateur est l’heureux propriétaire de trois bateaux de pêche. Heureux disais-je ? En fait, pas tant que ça ! La vie est de plus en plus difficile pour les pêcheurs. La pêche ne rapporte plus rien et la concurrence est des plus rudes.
Requin, le capitaine de la goélette Buena Ventura convainc le propriétaire de se lancer dans la contrebande d’alcool. Quoi de mieux à l’époque de la prohibition ? Et, de toute façon, il faut bien faire vivre les familles.
Et nous voilà, suivant le premier voyage du bateau, retenant notre respiration….Que va-t-il leur arriver ?
Dans un style fluide, Enrique Serpa nous entraîne dans un roman d’aventures plein d’allant. Mais c’est aussi une radiographie de la vie cubaine dans les années vingt (les bas-fonds de la Havane, les bars mal famés, les prostituées), qui nous ouvre la voie sur la révolution de 1933. Ecrit en 1938 et, pour la première fois traduit en France, ce texte n’a rien perdu de sa saveur. A consommer sans modération.