Solange fête ses soixante ans avec sa famille et ses amis. Son frère Bernard, surnommé Feu de bois, débarque et lui offre une broche d’une grande valeur. Les invités s’offusquent : où a-t-il trouvé l’argent pour ce cadeau, puisqu’il vit aux crochets des uns et des autres depuis des années.
La tension monte, le ton aussi, le passé refait surface : les vingt-huit mois passés en Algérie pendant la guerre. C’est Rabut, le cousin de Bernard, qui raconte la violence quotidienne.
« La vérité c’est que le passé, le passé on n’en parle pas, il faut continuer, reprendre, il faut avancer, ne pas remuer .»
Et c’est ce que n’a jamais réussi à faire Bernard. L’histoire banale d’un destin brisé par son passé, brisé par une guerre et la violence des hommes. Dans ce roman, Laurent Mauvignier touche une corde sensible en parlant de la guerre d’Algérie et des blessures qu’elle a laissées à ceux qui l’ont faite. D’une plume délicate mais affirmée, l’auteur extériorise aussi son principal questionnement : est-ce cette horreur insurmontable qui a poussé son propre père à se suicider ?