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Et trois polars scandinaves, trois !

Et trois polars scandinaves, trois !

Polars scandinaves : bientôt plus nombreux que les Ricains…ou presque. Quand je pense qu’à une époque, Français et Italiens se tiraient la bourre pour être « l’autre pays du polar »! On croit rêver. Surtout que les mangeurs de harengs partaient de loin. Début des années soixante-dix, on n’avait pas le choix : Sjowâll et Walloo (réédités en Rivages-noir) et point-barre. Longtemps après, les premiers polars publiés chez Gaïa ont tracé la route, et on a découvert le talentueux Nesbo. Puis est venu Mankell, s’est imposé Indridasson, et la cohorte des Edwardson et plusieurs autres, jusqu’au coup de massue planétaire Millénium, Actes Sud, redoublant l’attaque avec Läckberg. Bon, ma chronologie n’est pas plus rigoureuse et précise qu’une enquête de X, le génial privé de Y (choisissez vous-mêmes!). Mais en fait c’est juste pour dire : des Scandinaves y’en a d’autres! Eh oui, encore, et des bons !

Prenez Qui sème le sang, d’Arne Dahl (éd. du Seuil). C’est proprement excellent. Je n’avais pas lu le premier de la série, Misteriosos. Il est forcément très bien, quand on voit le niveau de celui-là. ET on comprend tout : les rapports dans cette équipe de flics suédois chargé des serial killers dans un pays où ils n’existent pas ou alors via l’importation. Même si une ou deux individualités sortent du lot, c’est vraiment le groupe le héros de l’enquète. Surtout si l’enquête fait remonter dans les sphères bien glauques des services spéciaux américains et des méthodes qu »ils emploient. Typiquement le polar où, au lieu de se dire : »Encore un », l’amateur trépigne : vivement le prochain.

Dans Hiver de Mons Kallentoft (éd Serpent à plumes), la chef des flics, Malin Fors, est une jeune femme de trente-quatre ans, avec une fille de quatorze, toute une vie et une histoire familiale derrière elle. Et sur quoi tombe-t-elle ? un cadavre gelé, obése, nu, pendu à un arbre, des cerémonials vikings et derrière tout cela … des affaires de famille vraiment pas tristes! Une plongée dans l’univers du quart-monde provincial suédois qui vaiut le déplacement. La narration est fort nien menée et,là aussi, il, s’agit d’une série où chaque titre est articulé à une saison.

Passons au Danemark avec Je ne porte pas mon nom d’Anna Grue. Un livre qui pourrait plaire, entre autres, aux fans de Camilla Läckberg. Et bien sûr à ceux de Millenium pour l’apect « dossier » sur des problèmes graves (ici la traite et l’exploitation économique et sexuelle des femmes immigrées), mais aussi par le côté amateur de l’enquêteur, créatif dans une agence de pub, en pleine dépression et qui va conquérir auprès de la presse son surnom de « détective chauve ». Ajoutons qu’il est le meilleur ami, quasiment le frère, du commissaire chargé de l’enquête et que donc pas mal d’embrouilles sont au bout du chemin. Une réflexion intéressante au passage sur les frontières entre bonne volonté huamanitaire et exploitation avec bonne conscience : quand les deux se retrouvent dans le même réseau d’aide aux clandestins,ça peut faire mal et littéralement : ça peut tuer. Pour ma part, je trouve cela tout à fait remarquable, glauque à souhait mais avec un récit très bien mené. Qui avait dit qu’il y avait quelque chose de pourri au royaume de Danemark ? Un Ricain sans doute!