Le narrateur, Sigmundo Salvatrio, modeste fils de cordonnier et passionné de crimes, s’inscrit dans un cours pour devenir détective. Son maître, Craig, le « choisit » pour le représenter à l’exposition universelle de 1889. En effet, à cette occasion, le cercle des douze se réunit (les douze meilleurs détectives du monde) et doit présenter une exposition des objets leur ayant permis la résolution d’énigmes. Peu de temps après son arrivée, l’un des détectives est assassiné et Sigmundo se voit confier la tache d’assister le détective Arzaky dans l’enquête.
Nous voici dans un polar écrit dans la plus pure tradition, les codes classiques sont tous réunis. Nous voici aussi dans un roman dont l’intérêt n’est pas de savoir qui a tué mais le déroulement, le pourquoi. Il dissèque les relations, les mœurs des détectives, leurs différentes manières de faire fonctionner les fameuses « petites cellules grises » chères à Hercule Poirot.
Cet auteur argentin nous plonge dans le Paris de la fin XIXe et nous décrit la société de l’époque, les conservateurs face aux progressistes, les sociétés secrètes, les filles de joies. Un pur moment de plaisir en hommage aux premiers écrivains de romans policiers.