C’est un plongeon au cœur de la précarité que nous effectuons auprès de Florence Aubenas. Avec elle, nous partageons le quotidien fragile d’une dizaine de précaires, devenus des quasi-personnages de roman.
Sur le ferry, nous tanguons, éponge à la main, dans la frénésie du métier ingrat et éprouvant de femme de ménage.
A Pôle-Emploi, nous entrons dans l’angoisse et le stress des chômeurs, ainsi que dans celui des conseillers, qui ne savent plus quel est leur rôle ni leur métier..
Florence Aubenas, par sa discrétion et son écriture, a su se fondre dans la foule toujours plus dense des travailleurs pauvres. Elle nous entraîne dans les méandres d’un système qui broie l’humain sans s’occuper des conséquences.
Par ailleurs, on trouve aussi tous les accents d’une solidarité qu’on oublie trop souvent de citer.