Ce matin-là, Louise se lève tôt. Ses premières pensées sont pour la soirée qui va arriver. Ce soir, elle reçoit à dîner ses trois enfants et leur famille respective. Un sympathique dîner familial en somme… Même si….
Sur une journée, nous suivons en flash back l’histoire de chaque membre de la famille.
Tout d’abord, Louise, la mère, au seuil de sa vie. Cette journée est pour elle l’occasion de faire le point.
Puis Fanny, sa fille, qui lui reproche de ne pas l’avoir assez aimée et dont la vie semble s’étioler inexorablement.
Et Albin. Ah Albin, digne fils de son père ; un homme sûr de lui et dur avec ses fils. Il lui ressemble au point de reproduire consciencieusement les mêmes erreurs.
Enfin le petit dernier, Jonas, longtemps chouchouté par sa mère, mais devenu le paria de la famille depuis l’annonce de son homosexualité.
Ce petit monde ne serait pourtant pas complet sans la présence omniprésente du père. Même mort, il exerce un pouvoir tel que son esprit rôde tout au long de l’ouvrage.
Pour son deuxième roman, Jean-Baptiste Del Amo nous entraîne dans un roman familial somme toute assez classique, mais qui fonctionne bien grâce à une écriture magnifique. Il a l’art de décortiquer ses personnages, de nous mener dans leurs entrailles. Aucun ne peut vous laisser indifférent. On se laisse néanmoins porter agréablement en espérant, en fin de compte, que cette famille s’unisse réellement.