Au-delà de l’histoire inimaginable d’un enfant soldat, Les Aubes écarlates poussent un cri : Sankofa, celui des esprits oubliés. Enchaînés entre la vie et la mort, ils réclament réparation. Ce sont les esprits de la traite négrière et de tous ceux que les vivants ont oubliés. Or il faut retourner aux sources pour rechercher ce qui t’appartient. Connaître le passé pour avancer, à la fois dans la connaissance et l’examen critique.
Éonora Miano, en constantre recherche de l’ «âme du continent africain », pose la troublante question de son avenir. Elle appelle les peuples d’Afrique à retrouver la mémoire en honorant ses morts pour enfin conjurer le passé et construire un avenir « lumineux ».
Tout cela bien sûr à travers des tas de personnages qui composent cette palpitante Suite africaine de Léonora Miano, dont chaque roman peut se lire séparément. Ils n’ont d ailleurs pas été publiés dans l’ordre et Les Aubes écarlates en constituent l’élément central, entre L’Intérieur de la nuit et Contours du jour qui vient (on trouve sur ce point des analyses très intéressantes et beaucoup d’autres renseignements, par exemple sur les lectures qu’elle recommande en littérature africaine, sur le site de l’écrivain: ICI).