Parfois, quand on a fini un roman, un sentiment mitigé l’emporte , sans pour autant que je sois sûr de mon jugement. C’est le cas pour le nouveau roman de Marcus Malte, à la Série noire : Les Harmoniques. Marcus Malte est incontestablement un vrai styliste et il aura à coup sûr ses inconditionnels. A la librairie, Delphine recommande vivement son roman paru chez Zulma et republié en livre de poche policier: Garden ou love.
Dans Les Harmoniques, je trouve le parti-pris d’utilisation permanente de morceaux de jazz dans la première partie éminemment discutable dans le fonctionnement du roman, même si les choix musicaux sont excellents et que le héros est pianiste de bar. Le roman se lit agréablement avec de belles trouvailles, mais aussi pas mal de choses attendues quand on a vu vers où il se dirige. Cela dit, 1991 est déjà loin et il n’est pas mal que Vukovar et la suite soient rappelés ou simplement décrits aux plus jeunes. On aura compris que je trouve le résultat assez mince, même si encore une fois son écriture séduira certainement des lecteurs.
Réserve + : j’étais assez impatient de lire un auteur français prometteur dans la Série noire, car plusieurs des récentes ou futures parutions sont excellentes. A découvrir, déjà paru : Noël sanglant de Kjetil Try, thriller norvégien absolument passionnant et que vous pouvez découvrir.
Et vous pourrez ici même dans les prochains mois lire mes chroniques sur Balles d’argent d’Elmer Mendoza (un polar mexicain très intéressant et original). Et sans surprise (on s’habitue au meilleur caviar) le nouveau livre de Jo Nesbo, Le Léopard, est absolument formidable. Il paraît en février, et j’en parlerai ici.