Mon enfant de Berlin est un roman autobiographique relatant l’histoire des parents de l’auteur.
Claire est une jeune infirmière qui travaille pour la Croix Rouge française durant la guerre en 1945. Elle est la fille d’un écrivain/critique célèbre: François Mauriac . Toute sa vie va se centrer sur les soins à prodiguer aux blessés, réfugiés, prisonniers des camps ennemis, ressortissants. Pour elle, c’est l’humanité qu’elle apporte à ces gens qui donne un véritable sens à sa vie.
Elle laisse un fiancé à Paris; mais se défait de son amour au fur et à mesure de ses nouvelles rencontres et de son travail, qui la passionne. Claire correspond par lettres avec ses parents; lettres durant lesquelles elle relate ses journées à la Croix Rouge et les lieux d’où elle extrait les blessés. Sa famille ne comprend pas réellement son choix de vie mais le respecte. C’est d’ailleurs durant quelques-unes de ces correspondances que nous apercevons la relation complexe, à la fois réservée et distante, qu’elle entretient avec son père.
Elle partira pour Berlin aider les victimes berlinoises de la guerre. Elle y rencontrera Wia, un officier russe dont elle tombera amoureuse.
La fin de ce roman est apaisante pour le lecteur : Claire et Wia se marient et ont leur premier enfant (qui n’est autre qu’Anne Wiazemsky) à Berlin, la ville qu’affectionne tant Claire.
A la fin du livre, nous apprenons que ce récit était une conversation entre une vieille dame qui appartenait à la même section de la Croix-Rouge que Claire et Anne : l’enfant de Berlin, née de l’amour de Wia et Claire. Wia mourra d’une crise cardiaque quelques mois après sa naissance. Claire le suivra peu de temps plus tard.
Un roman émouvant relatant la vie d’une « actrice » de la guerre, sans pour autant s’étendre sur l’aspect historique ou politique de l’époque. Mon enfant de Berlin, en effet, se centre sur les sentiments et les rencontres humaines. Un roman qui peut nous faire ressentir la nostalgie des récits de nos grands-mères , adolescentes durant cette période.