[par Stéphane Bernard]
La mer se révolte contre l’homme. La mer dans toutes ses dimensions : comme milieu, comme biosphère, donc avec tous ses composants animaux, minéraux, chimiques… L’homme est chassé radicalement de toutes la surface des océans, et les choses ne vont peut-être pas en rester là.
Ce huis-clos à portée universelle se veut le témoignage d’enfances sacrifiées par des adultes. Tout d’abord écrit en 1946 en anglais, Robert Neumann, juif autrichien, le réécrit en allemand trente ans plus tard. C’est alors qu’il invente la langue que parlent les enfants (un mélange d’argot viennois, de yiddish et de slang américain), un langage qui rend compte des origines multiples mais aussi du chaos indescriptible qui fait suite à la guerre et au fascisme.
C’est en 1945, dans une gare envahie d’Allemands cherchant à fuir, que débute ce roman. Une femme y perd, ou abandonne, son fils de sept ans. Que s’est-il vraiment passé ?
Un premier roman maîtrisé.