[par Nathalie Goldgrab]
Dans « Le Nazi et le barbier », Hilsenrath adopte un point de vue provocateur : le nazisme et l’Holocauste sont pour la première fois évoqués sous l’angle du bourreau, mais à travers une satire baroque énoncée avec un détachement cru et une ironie mordante. Le personnage principal est grotesque et semble tout droit extrait d’une farce cruelle, une pantalonnade insolente. Le tout servi par une écriture truculente et fantasque.
Sur l’île où se passe l’histoire, les choses disparaissent au fur et à mesure. Ne vous méprenez pas, nous ne parlons pas de vol mais de véritable disparition, d’effacement pur et simple.
un sujet difficile traité avec brio par la célèbre écrivain japonais.