[par Stéphane Bernard]
Un des plus grands parmi les « classiques » du noir américain! Un braqueur de banque libéré suite à une savoureuse embrouille, un codétenu bienfaiteur, affublé d’une épouse en femme fatale sublime (et garce, forcément garce), un « révérend » chargé de surveiller l’épouse et la fortune cachée du bienfaiteur : rien de novateur dans l’intrigue, mais quelle maîtrise dans le récit, et quel bon moment !
[par Nathalie Goldgrab]
Une nouvelle histoire de serial killer… en séries.
Joe-le-Boucher dans la vie privée se transforme en Joe-le-Lent dans la vie publique. A son travail, qu’il trouve dégradant mais qui lui permet à la fois de couvrir ses agissements et ses arrières, Joe à un QI de 70 environ, dans ses meilleurs jours. Le gentil benêt, quoi, avec sa serpillière et son seau, il en est même attendrissant…
Mais dès qu’il vaque à ses occupations personnelles, cet employé modèle se transforme en un « nettoyeur » machiavélique et rusé, aux stratégies élaborées et aux déductions inspirées. Epris de justice, il traque l’imposteur, le traître, le copieur qui a osé lui imputer un crime qu’il n’a pas commis.
Cette petite plongée dans l’univers mental d’un détraqué de 9 ans d’âge affectif est plutôt burlesque et presque rafraîchissante… Allez-donc savoir pourquoi, mais on dirait presque une farce ! Même pas peur…
[par Laurent Gayme]
Je préfère le Ellroy auteur de thrillers au Ellroy « historien », peut-être parce que, pour moi, Ellroy n’a finalement pas bien réussi l’insertion d’une intrigue policière dans un contexte historique réinterprété.
Décidément, nos grands auteurs aiment le sport.
Avec Denis Lehane, et son magnifique Un pays à l’aube (éd. Rivages), on ne peut plus rien ignorer du base ball. En fait si on n’y comprend toujours rien, peu importe, c’est d’abord un grand roman social sur l’Amérique des années vingt. Avec son inoubliable grève de flics à [...]
Starvation Lake est un premier thriller d’une rare efficacité, à lire sous la couette quand le thermomètre à l’extérieur descend sous zéro.
Les éditions Sonatine nous livrent à nouveau un roman policier original, tant par son style narratif empreint d’autodérision sur les polars en général que par l’habile imbrication d’une saga familiale lourde de secrets et d’une trame policière inhabituelle se déroulant dans le milieu de l’art contemporain. Par un jeune auteur, fils des écrivains Johnatan et Faye Kellerman.
« Seul le silence » n’est pas seulement un thriller, un registre dans lequel ou pourrait hâtivement le classer, mais aussi d’un grand roman sur le Sud rural des Etats-Unis, sur la perte de l’innocence, l’histoire d’une vie gâchée, broyée en raison d’une promesse non tenue.