Une après-midi au lycée Saint Exupéry pour rencontrer les lycéens (prépas en fait) et une soirée à la Réserve pour rencontrer les lecteurs mantais.
par Stéphane Bernard
Cartano n’a pu écrire un livre sur la Guerre d’Espagne que le jour où Tony a pu écrire un livre sur son père.
Ni biographie filiale, ni fresque historique, c’est l’écriture romanesque que mobilise Tony Cartano dans un livre qui sort des sentiers rebattus.
[par Nathalie Goldgrab]
« L’homme est un loup pour l’homme »…
Olivia Rosenthal dissèque l’évolution d’une petite humaine comme un chercheur dissèquerait un rat en laboratoire en exploitant le thème de a symbolique de l’animal.
par Stéphane Bernard
Un roman court mais dense, d’un style précis, parfois sévère mais très lumineux, parfois poétique et très profondément humain.Une histoire minuscule au milieu des drames de la Seconde Guerre mondiale, mais qui fait comprendre et ressentir beaucoup de choses essentielles sur l’autre, sur l’étranger. Donc sur nous, nos interrogations, nos dégoûts et nos admirations.
[par Nathalie Goldgrab]
Un livre coup de coeur et un sacré coup de poing.
«Ecrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit.»
[par Nathalie Goldgrab]
« Toutes mes héroïnes me sont proches, car elles ont essayé de vivre une vie bonne et accomplie, mais peu d’entre elles l’ont réussie, parce qu’ainsi va le train du monde. » Arnošt Lustig aborde dans son roman le thème de la prostitution forcée, organisée par l’état nazi sur le front militaire.
[par Stéphane Bernard et Delphine Gorréguès]
Avec « Des éclairs », Jean Echenoz nous brosse la troisième de ses biographies express et subjectives.
Avec Nikola Tesla, rebaptisé Gregor, inventeur visionnaire (mais piètre entrepreneur), Echenoz nous dresse le portraits d’un perdant magnifique.
[par François Duchamp]
Les personnages du « Magicien d’Oz », cet hyper-classique de la littérature jeunesse américaine (dont tout le monde se délecte, de 7 à 77 ans) échappent à la fiction de leur auteur pour traverser le vingtième siècle.Féérique et terre-à-terre, drôle et grave, disert et efficace, plein d’amour et de haine, ce roman nous embarque pour un voyage troublant où l’enfance a le goût du meurtre.
[par Sylvaine Thurin]
Sarah a fui la France et une vie trop normalisée et sans saveur pour comprendre comment son frère, maniaco-dépressif ,avait trouvé l’apaisement auprès de Natsume, un homme mystérieux. Elle rencontre Natsume, mais aussi une facette ignorée de son frère, et c’est surtout une rencontre avec elle-même que va faire Sarah.
[par Nathalie Goldgrab]
Si vous aimez les histoires déjantées mâtinées de mysticisme et de philosophie pratiqués en dilettante, les héros saugrenus et les narrateurs qui ont des hémorroïdes ; si un pastiche de la culture hippie vous tente malgré un décalage de près de quarante ans qui fait que certaines audaces littéraires ou subversions éhontées passent aujourd’hui inaperçues ; si vous aimez le style frénétique et bouillonnant de Tom Robbins qui excelle à relier dans une phrase des éléments dont la combinaison est follement incongrue ; si vous êtes prêts à subir un feu d’artifices d’imagination débridée qui vous bombarde l’esprit comme le harcèlement d’une guêpe lors d’agapes estivales, alors cette bien étrange attraction est faite pour vous !
[par Nathalie Goldgrab]
Une nouvelle histoire de serial killer… en séries.
Joe-le-Boucher dans la vie privée se transforme en Joe-le-Lent dans la vie publique. A son travail, qu’il trouve dégradant mais qui lui permet à la fois de couvrir ses agissements et ses arrières, Joe à un QI de 70 environ, dans ses meilleurs jours. Le gentil benêt, quoi, avec sa serpillière et son seau, il en est même attendrissant…
Mais dès qu’il vaque à ses occupations personnelles, cet employé modèle se transforme en un « nettoyeur » machiavélique et rusé, aux stratégies élaborées et aux déductions inspirées. Epris de justice, il traque l’imposteur, le traître, le copieur qui a osé lui imputer un crime qu’il n’a pas commis.
Cette petite plongée dans l’univers mental d’un détraqué de 9 ans d’âge affectif est plutôt burlesque et presque rafraîchissante… Allez-donc savoir pourquoi, mais on dirait presque une farce ! Même pas peur…
[par Nathalie Goldgrab]
Au son d’un violon presque magique, des destins individuels et familiaux vont s’entrechoquer, résonner entre eux, créer un labyrinthe de tensions dramatiques et de secrets bien gardés, un maillage inextricable d’intérêts, d’émotions et de sentiments, un enchevêtrement de fils de vie comme animés par les Moires implacables et facétieuses.
Louise Erdrich, fille métis d’une indienne et d’un américain d’origine allemande, nous conte avec rondeur cette histoire sépia à travers plusieurs narrateurs qui confrontent leurs différents points de vue et entremêlent les récits au passé et au présent. Chacun à sa manière livre une bribe de la vérité, dévoile un aspect de sa vie ou de celle de ses proches, apporte une pierre à l’édifice local, témoignage vivant et humain d’une petite fabrique de l’histoire en kaléidoscope.
[par Josiane Lejeune]
Sensibilité, justesse psychologique, clarté et poésie de l’écriture, situation originale, tout concourt à rendre les personnages attachants.
Bref, un bonheur de lecture qui rappelle en écho l’écrivain finnois Paasilinna, et toute la saveur étrange et lumineuse de la littérature scandinave. Une littérature reposante, où tout est dédramatisé sans mièvrerie et cependant très réaliste.
[par Stéphane Bernard]
« Infrarouge » est un roman palpitant sur le parcours affectif, traumatique, amoureux, sensuel et érotique d’une femme, Rena, artiste photographe. On passe en 300 pages par beaucoup d’émotions, de sensations, de réflexions, mais toujours à travers une lecture prenante et passionnée.
[par Nathalie Goldgrab]
« La plupart des gens qui m’entourent me considèrent comme une miraculée mais depuis mon coma, il y a pourtant presque deux ans maintenant, seule la quête d’une vérité supérieure est capable de m’enthousiasmer… »
[par Nathalie Goldgrab]
« Purge » retrace donc la rencontre entre deux femmes et deux générations dans un pays au passé politique mouvementé l’Estonie. Le vacarme assourdissant de la violence historique va se mêler aux existences personnelles tragiques. Des liens cruels mais indéfectibles vont se tisser entre les deux femmes. Des personnages intenses, vibrants, extraordinairement convaincants.Une jeune auteure audacieuse et talentueuse : résolument à lire et à suivre…
[par Delphine Gorréguès]
Les sœurs Brelan sont l’équivalent moderne des quatre filles du docteur March.Ce roman familial nous permet de retrouver le talent de François Vallejo, que nous avions admiré, précédemment, par exemple dans Madame Angeloso.
[par Delphine Gorréguès]
Parce qu’un incident de personne bloque votre train en pleine voie, ce voisin de siège si froid au premier abord, se confie à vous. Animateur d’atelier d’écriture, il a passé sa vie à lire ou écouter les gens conter leurs secrets enfouis, ce qu’ils n’osaient pas dire à leurs proches. Récit souvent touchant, parfois révoltant. Un bel instant de vie !
[par Stéphane Bernard et Delphine Gorréguès]
Un roman brillant, limpide, évident. Mathias Enard nous parle de batailles : celles que mène Michel-Ange pour créer, face à la matière, à l’adversité et aux contingences de la vie, face aux tentations qui pourraient l’en détourner, et face à ces puissants qui sont ses commanditaires. Donc il nous parle aussi de rois : le pape Jules II, brutal et mauvais payeur, que quitte Michel-Ange pour le Grand Turc, qui l’invite à Constantinople construire un pont sur le Bosphore. Et il y aura même un (magnifique) éléphant, rencontré et dessiné par Michel-Ange.
[par Delphine Gorréguès]
Pour son deuxième roman, Jean-Baptiste Del Amo nous entraîne dans un roman familial somme toute assez classique, mais qui fonctionne bien grâce à une écriture magnifique. Il a l’art de décortiquer ses personnages, de nous mener dans leurs entrailles. Aucun ne peut vous laisser indifférent.
[par Marie Fournier]
« En cuisine » est à la fois un polar sombre dénonçant les formes modernes de l’esclavage à Londres et unechronique familiale douce-amère au sein d’une communauté provinciale touchée par le déclin industriel et le racisme ordinaire.C’est aussi plongée jubilatoire dans la fournaise des cuisines d’un palace londonien.