Samedi 14 juin de 14 h 30 à 18 h 30 nous clôturons notre feu d’artifice avec 4 romanciers qui illustrent la vitalité du polar français.
Le moment fort, à 16 h , sera une table ronde autour du thème du jour :
NOIR ET SOCIAL : LE POLAR
cette table ronde nous permettra de comparer les différentes approches, les centres d’intérêt de chacune et chacun, de réfléchir à la façon de nous plonger dans tel ou tel univers. Et de voir aussi les objectifs de chacun des auteurs face au lecteur et à ses réactions.
Et bien sûr, avant et après, vous pourrez les rencontrer et ils pourront vous dédicacer leurs ouvrages.
Depuis Sombre Sentier en 1995 jusqu’à L’Évasion en 2013, Dominique Manotti arpente la société française pour traquer ses travers politiques et sociaux. Pour elle, » le roman noir est un roman profondément politique, parce qu’il raconte le fonctionnement de la machine, ce qui est l’objet même de la politique. Et il fleurit dans les périodes de crise, quand la croûte superficielle des apparences se craquelle, et que la lave bouillonne quasiment à l’œil nu. » (Pour plus de détails sur Dominique Manotti aller voir ICI la page que nous lui consacrons.)
Les romans de Dominique Sylvain sont sans doute les plus purement « policiers » par rapport aux trois autres auteurs que nous recevons ce samedi. Ce sont peut-être aussi les plus « trash » (encore que par rapport à Marc Villard, il faudrait voir). Je ne veux pas dire que les personnages de Manotti ou Pècherot soient des anges, mais Dominique Sylvain n’hésite pas à nous faire côtoyer des monstres. Ses flics et enquêteurs divers sont également des personnages pour le moins décalés, complexes et attachants. Mais ça rigole pas dans les rapports qu’ils ont entre eux …et avec les criminels qu’ils pourchassent. Dominique Sylvain n’hésite pas à nous décrire les particularités de petits milieux (artistes, musiciens, journalistes), souvent marginaux. Recommandé chaudement pour ceux qui aiment les intrigues à rebondissements nombreux. (Cliquer ICI pour aller voir la page que nous lui consacrons.)
Recevoir Marc Villard , c’est replonger dans un pan entier du roman noir français démarré fin des années 70. Depuis il n’a pas quitté les librairie avec une œuvre foisonnante, traversée notamment par le jazz, le blues, le rock. Et bien d’autres choses. Les polars dominent, mais il a écrit des romans plus classiques, de l’autofiction, des poèmes, des polars pour enfants. Il a écrit pour le cinéma, la télé (certains Navarro), la radio, la BD, la chanson ou le rock… Mais la constante majeure c’est la musique (jazz et rock) qui traverse de façon plus ou moins importante une vingtaine de ses romans. Tout cela bien sûr comme une couleur singulière à l’intérieur d’un style et d’un univers « noirs » qui font de lui un des maîtres du genre. (Cliquer ICI pour aller voir la page que nous lui consacrons.)
Reste Patrick Pècherot. Invité à la librairie dès son premier livre, Tiuraï, il a ses habitudes à la librairie comme auteur, mais aussi comme client et ami. (Tout comme Christian Roux, autre fidèle, et ils furent tous deux parmi les auteurs qui firent le succès de la fête des 35 ans de La Réserve – voir ICI.) Patrick nous a présenté ses deux derniers romans L’Homme à la carabine et Tranchecaille, notamment lors d’une soirée en partenariat avec nos amies bibliothécaires de La Passerelle à Rosny-sur-Seine. La caractéristique des différents romans de Patrick c’est une immersion profonde dans l’histoire, les enquêtes de son détective nous plongeant dans les grands moments des années trente. C’est aussi un piéton de Paris, et cela se sent profondément dans ses livres. (Cliquer ICI pour aller voir la page que nous lui consacrons.)
Réserve + : cette rencontre, cette table ronde, ce plateau n’auraient pas été possible sans la disponibilité et la gentillesse de Patrick…et les liens amicaux qu’il entretient avec ses confrères. Merci à lui et à eux tous.