Après Pas d’obstacle?, Marcel Fortesse revient, comme héros de Poussière d’anges, le deuxième polar de Jean-Pierre Ribat. De Limay à La Butte Verte, du Val Fourré au centre-ville de Mantes-la-Jolie,en passant par Follainville, il arpente le Mantois, traquant les injustices, les petites lâchetés et les crimes horribles. Médecin généraliste et urgentiste, il a le chic pour se retrouver dans tous les mauvais coups, les mauvais plans… qu’on ne peut pas faire semblant de ne pas voir. Sinon, on ne serait pas Marcel Fortesse.
Alors il plonge dans la mêlée, d’autant plus que c’est son fils qui se retrouve sur la sellette après la découverte d’un meurtre affreux. Ce qui ne l’empêche pas de nous faire part de ses convictions, par exemple par rapport à la volonté de mourir dans la dignité. Mais là c’est sa mère qui lui demande de faire ce qu’il faut, ce qui change un peu la donne. Et de s’occuper d’une jeune fille plus ou moins autiste, douée de pouvoirs plus ou moins avérés. Et beaucoup d’autres rencontres et péripéties, où le narrateur nous fait partager son humour… personnel. Et le sexe? il y en a aussi !
Mais le précédent roman était le premier, et dans le premier on veut tout mettre. Dans le deuxième, Jean-Pierre Ribat ne recule pas devant une certaine gravité. Du coup, pour le lecteur, le roman devient plus dense, plus crédible…et avec autant de plaisir, car les passages où l’on sourit ne manquent pas.
« Je fais partie de la grande famille des acrobates de la médecine non programmée, des combattants du désordre des cœurs et des corps, des chapardeurs de cadavres pour les rendre à la vie, des inventeurs de réponses aux questions insolubles. »
Et quand on connaît un peu le gars Marcel, on sait que ce n’est pas un serment d’hypocrite!