Bérangère Lefranc n’a ici aucune visée politique ni sociologique. Elle ne dénonce pas mais « éprouve ». Elle a décidé de ressentir ce qui se passe lorsque l’on vit en cachant son corps sous un vêtement. Ne souhaitant pas perdre sa féminité, et ayant fait des études de mode, elle choisit un habit brodé, teinté d’un violet subtil.
Malgré le but premier de son expérience – confronter son identité à un certain enfermement et en tirer un journal personnel -, certaines rencontres dans la rue, en l’occurrence de sans-papiers, l’ont fait changer d’avis. Elle a appris. Elle a eu honte de sa démarche vis-à-vis des « vraies musulmanes ».
Puis, les mots d’encouragement de ses amis l’ont aidée à se dépasser ; elle a prôné, à son, échelle, la liberté de vivre voilée et de faire cette expérience librement.
A tort ou à raison ? à nous d’en juger ou bien juste d’éprouver une partie de cette singulière aventure.
Bérangère Lefranc est artiste plasticienne.
[Cliquer ICI pour lire une interview où elle explique sa démarche.]
