Cartano n’a pu écrire un livre sur la Guerre d’Espagne que le jour où Tony a pu écrire un livre sur son père.
Ni biographie filiale, ni fresque historique, c’est l’écriture romanesque que mobilise Tony Cartano dans un livre qui sort des sentiers rebattus.
Des gifles au vinaigre nous fait découvrir un homme, A, plongé dans cet épisode extraordinaire et tragique du XXe siècle. Militant syndicaliste anarchiste, A traversera tous les combats, les enthousiasmes, les illusions, les trahisons et les déceptions de cette aventure qui continue à façonner notre imaginaire, nos espérances et nos interrogations politiques d’aujourd’hui. nous le découvrons au moment où il part pour rejoindre la France après un long périple.
Mais, pour l’écrivain Tony Cartano, le principal protagoniste de cette histoire est aussi un père, et qui a tiré à sa manière un trait sur ce passé. D’où la gravité et le caractère extrêmement riche et intense de cette confrontation, justement parce que le fils est écrivain et qu’il mobilise tout son art, son savoir-faire, son imagination romanesque pour cerner ces événements qui ont eu lieu plusieurs années avant sa naissance.
Ce n’est pas si courant un écrivain qui nous fait partager à la fois l’intime et l’Histoire et nous les rend à ce point présents.